Depuis octobre 2016, au Mexique, le Congrès National Indigène et l'EZLN (Armée zapatiste de libération nationale) se sont engagés dans un processus commun de lutte qui a débouché sur la formation du Conseil Indigène de Gouvernement (CIG).

 

Nous présentons ici, en format web, une exposition qui relate l'origine, le pourquoi et le comment de cette initiative, avec un focus sur la participation politique et le rôle joué par les femmes dans la lutte.

 

 

Petite note :

 

L'heure est au bilan, après une campagne menée à travers le Mexique d'octobre 2017 à février 2018. Elle n'a pas permis de récolter le nombre de signatures nécessaires pour présenter une candidature indépendante à l'élection de la Présidence du Mexique de juillet 2018. Différents obstacles techniques et administratifs ont contribué à rendre la tâche difficile. La campagne a néanmoins permis, selon le CIG, à davantage de peuples originaires à marcher ensemble et à davantage de personnes, de groupes, de collectifs et d’organisations à chercher en eux-mêmes, les solutions qui ne viendront jamais d’en haut.

 

Pour le CIG le chemin continue et la participation au processus électoral n'a été qu'une étape pour construire le pouvoir à partir d'en bas. Lors de la Rencontre des réseaux de soutien au Conseil Indigène de Gouvernement célébrée les 3,4 et 5 août 2018 au caracol IV de Morelia, au Chiapas, les zapatistes ont exprimé leurs réflexions quant au prochaines étapes de la lutte. Le Conseil, selon eux, devrait s'agrandir en incorporant davantage les luttes de tous les opprimé.es et en cessant d'être seulement indigène. Il devrait également repousser les limites de la géographie imposée par les drapeaux et les frontières et cesser d'être national : il devrait être international.

 

En mars 2018, le CIG affirmait en conclusion de la campagne pré-électorale : La résistance, la rébellion et l’acharnement à construire un monde qui contienne beaucoup de mondes est international et ne se limite pas aux calendriers, ni aux géographies de ceux qui, en-haut, nous exploitent, nous méprisent, nous volent et nous détruisent.

 

Exposition réalisée par le collectif Cambuche. Si vous êtes intéressé.es pour l'accueillir dans vos lieux ou géographies, contactez : cambuche@riseup.net