1er Novembre

 

 

Ofrenda para el dia de muertos

¡Lo que mata no es la muerte , sino la mala suerte! ... De padecer un mal gobierno.

 

"Offrande pour le jour des morts."
"Ce qui tue n'est pas la mort, mais la malchance !...de subir un mauvais gouvernement"


Rdv à 14h place du Capitole pour célébrer la fête des morts. Rejoignez-nous et partagez avec nous le pain des morts de cette fête traditionnelle mexicaine de célébration de la vie ainsi que de maintien et de transmission de la mémoire.
Cette fête sera aussi pour nous, toutes et tous ensemble, l'occasion de reconstruire notre mémoire, celles des victimes auxquelles justice n'a pas été rendue, de leur redonner leur identité et leur dignité. Victimes de la violence et du terrorisme d'Etat au Mexique et ailleurs.

 

Spectacle "La Femmes Squelette"
par Carmen Samayoa

Retrouvons-nous au nouveau Centre Social Autogéré de la CREA pour un très beau spectacle de théâtre, conte et danse créé et interprété d'après un récit inuit par Carmen Samayoa sur une musique de marimba.


Rdv à 20h  au Annabel, 71 bd de la Marquette 31000 Toulouse. 
Buffet participatif / auberge espagnole.

Prix libre

 

 

 

 

Ofrenda para el dia de muertos

¡Lo que mata no es la muerte , sino la mala suerte! ... De padecer un mal gobierno.

 

Offrande pour la fête des morts

Ce n'est pas la mort qui tue. C'est la malchance d'avoir un mauvais gouvernement.

 

Le jour des morts est une célébration millénaire profondément enracinée parmi les peuples du Mexique. Elle a lieu les 1er et 2 novembre. Le culte de la mort existe au Mexique depuis plus de 3000 ans. Les anciennes peuplades de ce qui constitue aujourd'hui la République Mexicaine, concevaient la mort comme une chose nécessaire et qui touche tous les êtres de la nature. Ils tenaient pour acquis que les cycles de la nature, comme la nuit et le jour, ou la sécheresse et la saison des pluies, étaient l'équivalent de la vie et de la mort.

 

Le jour des morts chez les peuples du Mexique est avant tout une célébration de la vie. C'est une fête joyeuse, qui rend hommage à nos êtres chers et à tous ceux qui ont déjà traversé le cycle de la vie et de la mort. C'est une manière de faire vivre la mémoire, de la renouveler et de la transmettre. En reliant notre histoire à celle de ceux qui nous ont précédés. Mais aujourd'hui au Mexique, ni les vivants ni les morts ne peuvent célébrer ce jour en paix.

 

Au cours de la dernière décennie, l'État a développé une « logique de terreur » qui a donné lieu à la violation systématique et massive des droits de l'homme de la part des forces armées, des groupes paramilitaires et de la police. Des pratiques comme la torture, les disparitions forcées et les exécutions sommaires font à présent partie du quotidien.

 

L'impunité et la corruption qui vont avec la militarisation du territoire ont fait depuis 2006 environ 120 000 morts, 20 000 disparus et 120 000 déplacés. Loin d'offrir une solution, elles ont permis le développement du crime organisé et du narcotrafic à travers la capture de l'État et l'achat des institutions. Aujourd'hui, au Mexique, ce sont 98% des crimes qui sont impunis. Aujourd'hui au Mexique, il n'existe aucune classe ou aucun secteur de la société civile qui n'ait pas subi les conséquences de cette guerre contre la population. C'est en particulier le cas des peuples indigènes qui s'opposent avec la plus grande détermination au saccage de leurs territoires, dont dépendent leur histoire, leurs formes de vie et tout ce qui fait leur identité...autant d'éléments sans lesquels ils disparaîtraient dans la nuit de l'oubli.

Aujourd'hui au Mexique, la violence s'étend à tous les domaines de la vie et va bien au-delà de la mort. Le mauvais gouvernement cherche à détruire le tissu social qui permet à la population de résister et de s'opposer au terrorisme d'État.

 

Les spoliations des terres se multiplient dans tout le pays au même rythme que les fosses clandestines. Les salaires sont misérables, le droit du travail est attaqué, l'éducation et la santé sont un privilège réservé à ceux qui ont les moyens.

 

Au Mexique, la démocratie n'existe pas. Ce qu'il reste, c'est un pays gouverné par des voleurs, des menteurs, des fraudeurs, qui n'hésitent pas à s'associer au crime organisé pour empêcher que les gens s'organisent, en criminalisant ou en assassinant tous ceux et celles qui s'opposent à eux.

Pour preuve, l'assassinat de 6 étudiants et la disparition de 43 de leurs camarades le 26 septembre dernier. La violence va au-delà de la mort car elle va jusqu'à enlever aux victimes de cette dictature leur dignité de défunt, en les faisant disparaître ou en les considérant comme de simple « dommages collatéraux ». L'oubli est l'arme avec laquelle le pouvoir cherche à nous soumettre, à nous réduire au silence et à nous enterrer.

 

Que cesse la guerre contre les communautés indigènes, contre les femmes, les jeunes et les morts. Reconstruisons notre mémoire, celle de nos victimes, rendons-leur leur identité et leur dignité.

 

Reconstruisons et défendons notre tissu social !

 

Nous exigeons que justice soit faite pour les victimes de la violence et du terrorisme d'État au Mexique !

 

Liberté pour les prisonnier politiques !

 

Que l'armée retourne dans ses casernes !

 





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